Benjamin Dochier : « Assurément le plus beau titre »
Cet onzième titre de champion pour Kerksken – le 4e d’affilée -, les « Michiels Boys » sont allés le chercher avec leurs tripes. « C’est le moins qu’on puisse dire. Et je ne vous cacherai pas que c’est de loin le plus beau car le plus disputé », débute un Benjamin Dochier revenu à un très haut niveau en cette fin de saison. « Nous n’avons guère été épargnés par les blessures, au point que l’on a cru que tout se liguait contre nous. Personnellement, ma première partie de saison a été pourrie par cette tendinite au tendon rotulien que j’ai dû gérer. Ensuite, on a eu la blessure de David (De Vits) à Baasrode puis celle d’Eddy (Charloteaux) à Thieulain, mais il faut tirer notre chapeau à Sam (Vercauteren) et à Maarten (Roelandt) car ce n’était vraiment pas évident de démarquer comme ça dans l’équipe pour une finale de surcroît. Et au-delà de toutes les qualités étalées ces dernières saisons, on a prouvé qu’il y avait aussi une équipe, un groupe et du caractère pour nous sortir de toutes ces péripéties. On savait que, même si on allait souffrir, on pouvait le faire. Ce samedi, les organismes ont souffert, mais c’est passé. »
Après un excellent début, Kerksken a un peu tiré la langue. « Effectivement, nous avons alors lâché un peu trop souvent un quinze ou l’autre. Cela a remis Thieulain en confiance et qui a pu faire parler son talent. Alors que l’on avait l’impression que notre adversaire bénéficiait de la chance sur certains coups, nous en avons aussi bénéficié à 4-6 et 40 à 2 avec la chasse au fond du jeu que Nico (Nantel) suit bien. Cela nous a permis d’atténuer notre retard et l’on savait que si on réattaquait bien la seconde armure et que, en même temps, on pouvait repasser devant, cela allait jouer sur leur moral ; c’est ce qu’il s’est passé. »
Voilà Kerksken qui rentre dans l’histoire avec ce 11e titre. « C’est vrai mais je pense que l’on réfléchira à ça dès demain (dimanche), car pour le moment, on peut dire que chaque sacre procure toujours son lot d’émotions. J’ignore dans quel état nous serons demain (NdlR : quel va être le niveau de la Supercoupe). »
« Thieulain s’est battu tout seul ce samedi. Nous avons eu maintes occasions de faire le trou, déjà en première armure, mais c’est surtout à 7-8 que l’on a raté le coche », racontait un Philippe Gossuin qui terminait donc sa carrière sur une cruelle désillusion. Il ne fallait pas le faire remarquer au double « Gant d’Or » car l’émotion était à fleur de peau. « Kerksken a souvent été malmené ces dernières semaines, déjà par Baasrode, a été mené plus d’une fois, mais a toujours cru en ses qualités pour revenir et tuer le match. Ce que Thieulain ne sait pas encore faire actuellement. J’espère que ce le sera dans le futur. »
On ne peut plus parler d’erreurs de jeunesse dans le chef des joueurs de Thieulain. « Chez nous, on a souvent le tort de chercher l’exploit, alors qu’à Kerksken, on a cette science de jouer avec sa tête tout autant qu’avec le reste. Nos adversaires ont laissé passer l’orage et sont passés devant au bon moment, comme lors de la lutte chez nous samedi dernier. »
De son côté, Tanguy Metayer, sérieux client pour le titre du « Gant d’Or » qui sera remis ce vendredi 5 octobre dès 20h dans les installations de Thieulain, devait reconnaître que « il y a manqué à chaque fois un petit quelque chose puisque toutes les luttes ont été largement disputées. Dès lors, on peut être déçu car nous aurions pu être à leur place. Il faut que l’on tire les enseignements de tout ce que nous avons vécu pour revenir la saison prochaine plus forts et pour finir ce que nous avons commencé cette saison. »
Eric de Boer